L’équipée des Coucous, c’est la première phase « test » d’un nouveau projet :
une installation concertante interactive intitulée KuckucksUhrKonzert (« Concert d’horloges-coucous ») et imaginée par Olivier Balagna. Le projet final verra le jour en 2012-2013.

Une « installation concertante interactive » ? Késako ?

« Installation » : Il s’agit d’un dispositif constitué de 40 horloges-coucous mécaniques entièrement blanches suspendues à trois mètres de hauteur. C’est une masse visuelle impressionnante et, lorsque les 40 mécanismes sont remontés, ça fait un bruit d’enfer !

« Concertante » : C’est le cœur de l’affaire ! À l’intérieur de chaque horloge-coucou, les mécanismes qui actionnent les deux soufflets et leur flûtes, le gong et le marteau, ainsi que l’ouverture de la porte et l’apparition du coucou vont être « débrayés ». Devenus indépendants de la mécanique horlogère, ils vont désormais être actionnés par des servomoteurs, eux-mêmes commandés par un ordinateur. Ainsi va naître un véritable orchestre symphonique composé de 80 flûtes et de 80 percussions. L’ordinateur est le chef d’orchestre et la partition est écrite sous forme de programme informatique.

« Interactive » : Par leur simple présence, par leurs déplacements, les visiteurs-auditeurs déclenchent les réactions de l’orchestre. Des micro-séquences musicales qui durent l'espace d'un instant : percussion des portes, sorties rythmées des coucous dont les articulations mécaniques cliquètent en cadence, chant des coucous par groupes de voix comme un court yodel. Des événements sonores très brefs, furtifs, aléatoires, inattendus.

Tel est le projet KuckucksUhrKonzert.

Olivier Messiaen répétait constamment qu’à l’opposé de la musique occidentale, qui est une musique « construite » et « technologique », ce sont les oiseaux qui sont « les plus grands musiciens de la planète » et, par leur chant, « les maîtres des hommes », « les témoins naturels de la musicalité absolue dans l’évolution au cours du temps ». Le défi artistique du KuckucksUhrKonzert serait, paradoxalement, de retrouver par la technologie quelque chose qui s’oppose radicalement à la technologie : l’oreille subjuguée du guetteur tendu vers la musique – avec son pouvoir d’attraction, de transport, de fascination irrépressible.

Alors pourquoi une première phase « test » intitulée
L’équipée des Coucous ?

Elle est indispensable.

Il s’agit de tester concrètement le dispositif en « équipant », électroniquement et électro-mécaniquement, 4 horloges-coucous. Afin qu'elles deviennent une sorte d’échantillon de ce que sera l’installation.

Cela suppose l’acquisition de 4 horloges-coucous (d’occasion), d’une interface Midi, de 16 servomoteurs, de 2 cartes électroniques et de 16 filtres antiparasites ainsi que de la connectique blindée nécessaire au câblage du système.

Voilà pour la partie investissement.

Cela suppose ensuite de réaliser le « débrayage » des mécanismes des coucous, l’installation des servomoteurs et leur raccordement à ces mécanismes, puis de créer la chaîne de communication qui relie l’ensemble à l’ordinateur.

Cela suppose aussi d’étalonner les 8 flûtes afin que chacune produise une note distincte.

Voilà pour la partie bricolage.

Cela suppose enfin d’écrire une première base du programme informatique qui va piloter cet orchestre de chambre composé d’un quatuor d’horloges-coucous.

Voilà pour la partie composition.

Il n’y a plus alors qu’à « tester » l’ensemble pour se faire une idée concrète du fonctionnement, du rendu musical et du type d’écriture qui paraît possible.

L’équipée des Coucous va nous permettre de mesurer les difficultés de réalisation et d’affiner le projet d’ensemble qui devra voir le jour d’ici 2013.

L’équipée des Coucous va aussi nous permettre de créer une vidéo qui présente la future installation KuckucksUhrKonzert afin de convaincre les producteurs de s’engager financièrement et les diffuseurs d’accueillir cette réjouissante installation concertante interactive.

Comment participer au financement ?

Le projet de L’équipée des Coucous est déposé sur la plateforme Ulule. C'est un site de financement participatif dédié à toutes sortes de projets (artistiques, solidaires, etc.). Le projet a été validé par Ulule et publié sur leur site. Il est accessible à tout le monde.

Il est possible d'y participer par un soutien financier personnel. Le coût du projet s'élève à 2 400 euros. Si la somme des contributions atteint ce montant dans un délai maximum de 45 jours, nous percevrons les fonds récoltés. Si le montant n'est pas atteint, nous ne percevrons rien et chaque contributeur sera intégralement remboursé. La date limite est le 2 juillet 2012.

Maintenant que le projet est en ligne, il vous suffit, sur la page de présentation de L’équipée des Coucous, d'utiliser le formulaire « Soutenir ce projet à hauteur de » et de préciser le montant de votre soutien personnel. Vous êtes alors invité à créer un compte Ulule et à entrer vos informations de paiement sur une page sécurisée.

Pour nous aider et nous soutenir davantage, faites connaître le projet autour de vous, donnez-le lien vers Ulule à vos amis, à vos proches. Cela va nous être précieux.

Et pour tous ceux qui nous aurons aidés, des contreparties sont prévues, que vous pouvez découvrir sur Ulule.

À quoi va servir le financement ?

Les fonds récoltés sont destinés à financer L’équipée des Coucous, première phase « test » du projet KuckucksUhrKonzert.

Les 2 400 euros euros seront répartis de la manière suivante :

• 49% consacrés à l’acquisition du matériel nécessaire pour transformer ces 4 coucous en instruments mélodiques et percutants pilotables par ordinateur : horloges-coucous, interface Midi, équipement électronique et électromécanique, connectique, etc.
• 34% consacrés aux frais de fabrication et à une (modeste) rémunération de l’artiste.
• 9% consacrés à la réalisation, à l’édition et à la diffusion d’une vidéo qui présente cette première Équipée des Coucous : fonctionnement des coucous pilotés par ordinateur, court extrait musical pour quatuor de coucous, vue d’ensemble du futur projet KuckucksUhrKonzert.
• 8% destinés à la plateforme Ulule (commission et frais transactionnels).

Si les sommes récoltées grâce à votre solidarité et à votre générosité dépassent 2 400 euros, les fonds supplémentaires serviront à financer la deuxième phase « test » du projet (le développement de l’interactivité des coucous qui sont appelés à réagir à la présence humaine en modulant leur musique selon les déplacements de leurs auditeurs) et peut-être aussi – si le montant récolté le permet – une partie de la production de ce projet d’installation concertante interactive.

Mais pour l’heure, tant que cette première phase « test » n’a pas eu lieu, il n’existe aucun financement pour ce projet. C’est votre aide qui va permettre de le trouver en enclenchant le processus !

Conçu et réalisé par Olivier Balagna, à partir des élucubrations qu'il a menées en 2010 avec Claudia Gradinger, KuckucksUhrKonzert verra le jour en 2012-2013.

Un dispositif scénographique

KuckucksuhrKonzert, c'est d'abord une impression visuelle : la masse blanche de 40 horloges- coucou au décor kitschissime suspendues entre 2 et 4m de hauteur. Sous les boîtiers des 40 maisonnettes blanches en bois pendent 80 pommes de pin métalliques attachées à 80 chaînes : un véritable rideau de métal.

Une sculpture sonore

KuckucksuhrKonzert, c'est ensuite une impression sonore : remonté quotidiennement, le mécanisme des 40 horloges-coucou émet un puissant crépitement, régulier, lancinant, cadencé – celui des 40 tic-tac uniformément répétés qui se superposent en une masse sonore imposante, quasi hypnotique.

Une installation interactive

KuckucksuhrKonzert, c'est également un dispositif interactif : par leur simple présence mais aussi par leurs déambulations, les visiteurs sont à l'origine de micro-événements sonores aléatoires et fugaces. Et parfois, ce sont les 40 coucous qui, d'eux-mêmes, se lancent ensemble dans l'interprétation d'une pièce symphonique.

Du micro-événement sonore à l'œuvre concertante

Il y a tout d'abord des micro-séquences musicales qui durent l'espace d'un instant : percussion des portes, sorties rythmées des coucous dont les articulations mécaniques cliquètent en cadence, chant des coucous par groupes de voix comme un court yodel. Ces événements-là sont toujours très brefs, des sortes de vagues furtives. Ils sont déclenchés par le public : des « capteurs » enregistrent la présence des visiteurs, leurs mouvements. Mais la nature exacte de ces micro-événements sonores est aléatoire et l'inattendu reste la règle comme lors d'une promenade au cœur de la forêt.

Puis il y a les séquences symphoniques : plusieurs fois par heure, l'ensemble des coucous « interprète » spontanément l'un des mouvements d'une pièce musicale écrite pour les 40 horloges-coucous. Chaque mouvement dure entre 5 et 10 minutes. L'œuvre symphonique complète comporte quatre mouvements. Mais l'ordre des mouvements joués par l'orchestre est toujours aléatoire même si la partition est entièrement écrite.

L'ensemble du dispositif fonctionne en continu, aussi longtemps que l'on veut. Il n'y a juste qu'à remonter les mécanismes des 40 coucous… une fois par jour.

Les familles d'instrument

KuckucksuhrKonzert, c'est un véritable orchestre : 40 horloges-coucou dotées chacune d'une double série d'instruments :

• les 40 petites portes, derrière lesquelles patientent les 40 coucous, s'ouvrent, se ferment et claquent comme autant de percussions, tandis que 40 marteaux percutent 40 gongs métalliques ;
• les 80 soufflets qui pulsent l'air dans les 80 flûtes composent l'instrumentation mélodique d'un vaste ensemble symphonique.

La direction de l'orchestre

KuckucksuhrKonzert, c'est aussi un chef d'orchestre : le mécanisme qui commande chaque porte, chaque oiseau, chaque marteau, chaque gong, chaque soufflet est actionné par un servomoteur qui est lui-même commandé par un programme informatique via une interface MIDI.

Les partitions mélodiques et percussives sont écrites dans le programme informatique (Pure Data) qui assure leur restitution de façon aléatoire, en fonction des mouvements du public.

Les mouvements du public sont enregistrés par des télémètres à ultrasons qui captent chaque présence et chaque déplacement. Le programme informatique réinterprète ces informations et choisit aléatoirement une séquence musicale pré-écrite.

Une performance dansée de Claudia Gradinger

KuckucksuhrKonzert, c'est aussi (lors de la soirée inaugurale ou avant le décrochage de l'installation) une performance de la danseuse chorégraphe Claudia Gradinger.

Conçue pour une partition symphonique originale avec 40 horloges-coucou, cette performance dansée tisse une relation constante entre l'interprète et l'orchestre : la danseuse vit au rythme des coucous tandis que ceux-ci jouent en fonction de l'énergie de l'interprète.

Claudia Gradinger : sa Suisse et ses Coucous

Le Coucou : est-il Suisse, Français ou Allemand ?

L'émission Karambolage, sur Arte, répond à la question.

Une courte vidéo (3'50) qui retrace l'histoire des horloges-coucous et qui permet aussi de comprendre comment fonctionnent ces petites machines d'un point de vue musical et technique.

Les dessous du Coucou dans l'émission Karambolage

Le Portique aux Secrets ou comment la voix du quidam se métamorphose en pièce de musée.

Durant quatre semaines, cette étonnante installation, imaginée et réalisée par Olivier Balagna, a recueilli 2 255 secrets, confidences et propos intimes, délivrés par les visiteurs de La Piscine, le Musée d'Art et d'Industrie de Roubaix.

Une sculpture d'acier, de son et de lumière

Le Portique aux Secrets, c'est d'abord une structure en fer à béton argenté qui reproduit, comme un miroir, les principales lignes du Portique en grès cérame d'Alexandre Sandier, devant lequel elle est placée. Tel un filigrane, elle en rappelle l'ossature métallique désormais invisible sur laquelle sont assemblés au plâtre les modules de grès émaillés réalisés à Sèvres un siècle auparavant.

Le Portique aux Secrets, c'est également une sculpture sonore composée de 2 microphones et de 8 haut-parleurs indépendants.
Les microphones permettent de recueillir les confidences que veulent bien leur livrer les visiteurs. Les enregistrements de ces petits « secrets » sont mis en mémoire et automatiquement rediffusés par le dispositif, de façon totalement aléatoire, quelques heures ou quelques jours plus tard - ou peut-être jamais.

Dès que passe un visiteur, le haut-parleur le plus proche diffuse au hasard l'un de ces « secrets ». En plein cœur de ce splendide musée, la voix de chacun devient une œuvre d'art, la parole « intime » du visiteur anonyme se trouve publiquement exposée. Parmi les 2 255 « secrets » confiés à cette installation, beaucoup d'entre eux jouent avec ce paradoxe, de façon parfois très ludique.

Le Portique aux Secrets, c'est aussi un dispositif de lumières, composé de diodes électroluminescentes (leds) trichromatiques commandées par un ordinateur et une interface électronique. L'éclairement de la structure varie insensiblement selon les déplacements des visiteurs et chaque franchissement du portique crée une modulation de la tonalité lumineuse. Lorsqu'une voix livre ses confidences, un fil de lumière devient rouge, indiquant qu'un enregistrement est en cours.

Une installation interactive

Le Portique aux Secrets vit avec la présence des visiteurs.

Des capteurs infrarouges détectent leur présence, leurs mouvements, le franchissement du Portique. Ils informent le programme informatique et agissent ainsi sur les modulations lumineuses. Lorsqu'un visiteur s'approche d'un des haut-parleurs, les capteurs déclenchent la diffusion sur celui-ci d'un des « secrets » préalablement enregistrés. La sélection est absolument aléatoire.

Pour déposer un « secret », le visiteur presse tout simplement un petit bouton. Le haut-parleur le plus proche l'invite alors à confier ses secrets, puis une ligne lumineuse devient rouge, lui signifiant qu'il peut maintenant parler dans le microphone pendant une minute. Lorsque l'enregistrement est terminé, la ligne rouge change de couleur. Le « secret » déposé devient immédiatement disponible pour une diffusion aléatoire et dépend désormais des caprices du hasard… et du passage d'un prochain visiteur.

Le Portique aux Secrets : voir le site dédié à l'installation